Suely Bispo
Spectacle de Danse et Poésie – Oxum et Iemanjá : la rencontre des eaux
Ce spectacle nous ouvre le monde du Candomblé qu’animent les Orixás (esprits) : Oxum, déesse des eaux douces et Iemanjá, déesse de la mer.
Vint la Danse, puis la Poésie. Toutes deux immédiates, en mouvements et en mots jaillissants naturellement du plus profond de moi.
Fluides sont les mouvements des fleuves et des cascades, les éléments de la belle et fertile Oxum, tout comme ceux des eaux de la mer de Iemanjá.
Si Oxum est l’instant de la conception et de la gestation, Iemanjá est la mère de tous les Orixas. L’eau est l’élément fertile que toutes deux représentent.
Oxum, dans sa première version, fut représenté en de nombreuses occasions à Vitoria (ES-Br).
Créé en 2001, le spectacle a bénéficié d’une nouvelle version. En 2009, dans la fusion de l’eau douce du fleuve à l’eau salée de la mer – Oxum s’est unie à Jemanjá pour donner naissance à ce nouveau spectacle.
Née à Salvador de Bahia, Soraia Drummond a été révélée lors d’un spectacle du chanteur jamaïcain Gregory Isaacs à Salvador de Bahia – par l’intermédiaire de Copeland Forber, impresario légendaire et organisateur de tournées. Depuis, elle a partagé la scène avec les plus grands.
L’artiste est chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste. Son spectacle est remarquable par l’énergie et la grande variété des timbres vocaux qui mêlent les musiques brésilienne et jamaïcaine avec beaucoup d’originalité.
Le DJ Raiz, arrangeur et producteur bahianais, spécialisé en musique et culture nègre, et Soraia Drummond, voix et divers instruments, forment le duo « Dubeletrica » dans lequel ils sont en parfaite harmonie. Le nom « Dubeletrica » est un hommage au trio Elétrico, le système de Musique Bahianais créé par Dodô et Osmar en 1950.
Le travail produit par le duo se base sur les recherches menées au Brésil, surtout dans la région du Nordeste, et à la Jamaïque où Soraia Drummond a habité en 2007 et 2008.
Le duo « Dubeletrica » présente le spectacle « Aos vivos porque os mortos não dançam » « Aux Vivants, car les Morts ne dansent pas », une fusion électrisante de rythmes divers, africains, brésiliens et jamaïcains.
Dans son répertoire, l’artiste aborde une thématique vaste, passant subtilement de l’amour aux thèmes sociaux et sujets spirituels avec des emprunts et relectures des classiques reggae.
Soraia Drummond a été récompensée à plusieurs reprises pour ses compositions et interprétations.
Né il y a 26 ans à Campinas (Br), João Arruda est amoureux de la culture musicale des peuples. Il chante, joue différentes guitares, rebecs et percussions. Considéré comme l’un des jeunes artistes prometteurs de la musique brésilienne, il se consacre à la valorisation et la recréation de thèmes et de chansons de la culture populaire du Brésil et d’ailleurs.
Guilherme Lacerda (Adailton Silva dos Santos, Erminho Rabelo)
La carrière de Guilherme Lacerda commence en 1998 avec le Groupe Idioma Popular.
Depuis, chaque année, il organise des concerts, grave des CD bien accueillis par le public brésilien mais aussi à étranger où il travaille à des échanges culturels (Cuba, Liban, USA).
Il s’intéresse tout particulièrement au Carnaval et à son histoire.
En 2002, il participe, en tant que compositeur et interprète, à la fondation du Bloc Carnavalesque des Amis de Vila Mariana, qui réalise des rodas de samba et des défilés de rue. En 2008, il se joint au projet Samba nosso de Cada Dia, avec l’école de samba Vai-Vai.
Il se consacre à maintenir vivante la flamme des anciens carnavals de rue, à faire connaître le samba dans ses multiples aspects, ses compositeurs et leurs œuvres.
Fondée par Maria Eugenia Almeida et Marina Abib, la compagnie de danse contemporaine Soma de Dança, originaire de Sao Paulo, reflète et diffuse un travail de recherche singulier et innovant.
Aux côtés de Antonio Nobrega, grand musicien et artiste polyvalent brésilien connu pour associer musique traditionnelle et contemporaine, érudite et populaire, Marina Abib et Maria Eugénie Almeida ont approfondi leurs recherches, par des études théoriques et corporelles, sur un langage de la danse basé sur les fêtes populaires brésiliennes.
Le frevo, le caboclinho, la capoeira, et le cavalo marinho font partie de ces danses qui ont servi de point de départ. Cependant, les danseuses étaient désireuses de rompre avec les limites de chaque genre.Une nouvelle manière de penser la danse, loin des clichés et associée à d’autres techniques corporelles, a guidé la Compagnie Soma dans la construction de son répertoire, riche en spectacles, en projets de recherche technique et artistique en constante évolution.
L’histoire de ces danseuses au parcours différent est venue se fondre dans ce projet commun.
Dès son enfance, Maria Eugenia a été sensibilisée à la danse populaire et l’a pratiquée.
Marina Abib est passée par le ballet et la gymnastique olympique et grâce à la capoeira, elle s’est introduite dans l’univers des danses populaires brésiliennes, dont sa danse s’est enrichie.
Actuellement, elles ont un répertoire corporel très semblable : gestes, type de relation du corps avec la musique, esthétique et influences des fêtes populaires. À cela s’ajoutent les expériences du ballet, de l’acrobatie et du cirque, pour un travail de constructions chorégraphiques mais aussi de recherche corporelle et théorique.
Arnaldo Nardo (batterie), Bruno Elisabetsky (guitare/voix), Gabriela Machado (flûtes) et Renato Leite (contrebasse) forment le Quarteto Quadrantes.
La richesse de la musique populaire brésilienne vient de sa diversité et de sa capacité à se réinventer, selon un processus de relecture (réappropriation) des œuvres du passé et d’audace. Les nouvelles générations de musiciens brésiliens s’appuient sur les œuvres des grandes icônes du passé qu’elles (portent en avant), proposant ainsi au public de nouvelles possibilités sonores. Rythmes et harmonies rencontrent des voix nouvelles qui s’adaptent au langage de notre temps tout en respectant le magnifique héritage musical brésilien.
Le compositeur Bruno Elisabetsky a conçu un répertoire de musique instrumentale inédite d’une grande diversité esthétique (rythmique, mélodique et harmonique), mêlant des éléments de l’univers de la guitare brésilienne en solo ou bien en l’utilisant comme base rythmique et percussive, pratique de l’improvisation venue du Jazz, des rythmes brésiliens et de la musique érudite.
La voix, dans ce Quartette apparaît comme un instrument mélodique, sous forme de vocalises, dialoguant de façon originale avec l’instrument soliste.
Le groupe a pour objectif de jouer de la musique instrumentale d’auteurs, issue du Jazz, de la musique brésilienne et de la musique érudite, et d’atteindre une sonorité contemporaine, fruit de croisements et d’expérimentations sur les plans de la composition et de l’improvisation.